Samedi 21 janvier : le reliques à Belâbre et Ruffec

 

Le samedi, les reliques de Ste Bernadette ont été exposées en l'église St Balise de Belâbre, dès 9h. Le  groupe de prière habitué des lieux s'y rassemblait pour le Rosaire, et des fidèles passaient pour un temps de vénération plus personnel. A 11h30, d'autres paroissiens se retrouvaient autour de leurs prêtres pour la neuvaine à Ste Bernadette, avant de célébrer le chemin de croix à 12h15. 

L'après midi, le reliquaire a rejoint l'église de Ruffec, où se rassemblaient les enfants du catéchisme et les jeunes de l'aumônerie. Les écoliers commençaient l'après midi par une catéchèse sur la vie de Bernadette et le sens de la vénération des reliques, dans l'église. Les collégiens effectuaient un pèlerinage à pied de plusieurs kilomètre pour les rejoindre depuis le Blanc.

A 17h45, enfants, jeunes et adultes étaient regroupés au calvaire de la Bazanne. Après un temps de prière au pied de cette croix,  la procession mariale au flambeau s'est mise en marche derrière le reliquaire que portaient des pères de familles. Comme à Lourdes, le chant de l'Ave Maria et les litanies de la Ste Vierge ont soutenu la prière des marcheurs jusqu'à l'église. La journée s'est terminée par la célébration de la messe votive à Notre Dame de Lourdes, joliment animée et accompagnée au son des guitares !



Cette journée fut l'occasion de redécouvrir Ste Bernadette, comme sœur ainée s'occupant de ses cadets. Une grande sœur dévouée au service de sa famille, pour aider ses parents et soutenir les siens. Une grande sœur aimante ! 

dimanche 23 janvier : 10ème jour et la mission et fin de la neuvaine : Sainte Bernadette : 35 ans de prière

 Souvent malade et de santé fragile, elle s’occupe de l’infirmerie, quand elle n’y est pas elle-même soignée. A partir de 1875, elle est constamment malade. Elle est atteinte de tuberculose et souffre de son asthme chronique. Elle prononce ses voeux perpétuels le 22 septembre 1878. Après avoir fait ôter toutes les images pieuses de sa chambre pour ne conserver qu'un crucifix, elle meurt à l'infirmerie Sainte-Croix, le16 avril 1879, à 15 h 30, à l'âge de 35 ans. Pour les besoins de l'instruction du procès de béatification, son corps doit être exhumé. Le cercueil est ouvert trois fois, en 1909, 1919 et 1925. Le corps est retrouvé dans un état de « conservation extraordinaire ». « Il est « intact », dit Mgr Laurentin qui voit là « un véritable mystère. » Le cardinal Vico signe le décret d'héroïcité des vertus de Bernadette Soubirous en décembre 1923. Elle est béatifiée par Pie XI le 14 juin 1925. Le 3 août, son corps, placé dans une châsse de verre et de bronze, est transféré dans la chapelle Saint Gildard de son couvent, où les pèlerins affluent aussitôt pour le voir. Elle est canonisée le 8 décembre 1933 par le pape Pie XI, non en raison des apparitions dont elle dit avoir été le témoin, mais eu égard à sa foi et à sa vie religieuse.


Prière

O Sainte Bernadette, simple et pure enfant, vous avez dix-huit fois, à Lourdes, contemplé la beauté et reçu les confidences de l'Immaculée. Vous avez voulu ensuite vous cacher dans le cloître de Nevers et vous y consumer en hostie pour les pécheurs. Obtenez-nous cet esprit de pureté, de simplicité et de mortification qui nous conduira nous aussi à la vision de Dieu et de Marie au ciel. Amen.

Notre Père, 10 x Je vous salue Marie, Gloire au Père.


samedi 22 janvier : 9ème jour de mission et 8ème jour de la neuvaine : Sainte Bernadette, Humble postulante !

Le 4 avril 1864, jour de l'inauguration de la statue, est celui auquel Bernadette a annoncé à la mère Alexandrine Roques, supérieure de l'hospice de Lourdes, qu'elle voulait devenir religieuse chez les Soeurs de la Charité de Nevers. « Je vais à Nevers parce qu'on ne m'y a pas attirée. » Deux ans plus tard, alors que la construction de la basilique est en cours, Bernadette a 22 ans. Le 4 juillet 1866, elle quitte les Pyrénées, qu'elle ne reverra jamais. Elle arrive le 7 à la maison mère, le couvent Saint-Gildard de Nevers. Le 29 juillet, elle prend l'habit de novice et reçoit le nom de « soeur Marie Bernard ». La mère Vauzous explique ainsi ce choix : « Il était de toute justice que je lui donne le nom de la sainte Vierge dont elle est l'enfant ; d'un autre côté, j'ai voulu lui conserver le nom de son patron, dont Bernadette est un diminutif. » Les novices sont alors dispersées dans toute la France, sauf Bernadette qui est maintenue à la maison mère. Sa mère meurt le 8 décembre 1866. La nouvelle surprend Bernadette. Deux mois plus tard, elle écrit à l'abbé Pomian : « Je ne pourrais vous dire la peine que j'ai éprouvée en apprenant subitement la mort de ma mère ; j'ai appris plutôt sa mort que sa maladie. » A Nevers, Bernadette y mène treize années d'une vie de « religieuse ordinaire », ayant néanmoins la particularité de recevoir la visite de nombre d’évêques, parmi ceux qui souhaitent se faire une opinion sur elle et sur les apparitions. Pour René Laurentin, la vocation de Bernadette est le fruit « d'une humble délibération au niveau des réalités humaines où elle se trouvait effectivement enracinée, avant tout de son expérience d'infirmière, au service des pauvres les plus déshérités. » « Je vous donne l'emploi de la prière », lui avait dit Monseigneur en la faisant professe.


Prière

Bernadette, tu as longtemps cherché où le Seigneur t'appelait. Tu as prié, tu as écouté, tu as fait confiance, tu étais sûre que le Seigneur t'éclairerait, tu t'es remise totalement entre les mains de Dieu. A l'image de Marie qui t'avait prise pour confidente, Bernadette, inspire-moi ta confiance, ton ouverture et ta patience. Amen.


Notre Père, 10 x Je vous salue Marie, Gloire au Père.

Vendredi 21 janvier : chemin de croix au Blanc et "pélé-clocher à Néons-sur-Creuse"


 Ce vendredi, l'église St Génitour accueillait les fidèles désireux de prendre un temps de prière personnelle et de vénération des reliques. Les prêtres de nos paroisses se tenaient à disposition de ceux qui voulaient célébrer le sacrement de la réconciliation, et de fait, beaucoup sont venus se confesser. A 12h15, d'autres paroissiens se retrouvaient dans l'église pour vivre un chemin de croix, médité avec les paroles de Ste Bernadette.


Dans l'après midi, les résidents d'une EPHAD du département voisin nous ont gratifié d'une visite surprise, ainsi qu'une communauté religieuse. La prière s'est donc prolongée au delà de ce qui était prévu, ce qui nous réjouit.

Le soir, les reliques ont été exposées à Néons-sur-Creuse, dont nous fêtions le saint patron, titulaire de l'église : Saint Vincent. Là encore, bien des fidèles ont bravé le froid et la nuit pour venir se recueillir, prier la neuvaine et, à l'issue de la célébration de l'eucharistie, prendre un temps d'adoration du Saint Sacrement, guidé par les propos de Sainte Bernadette sur l'Eucharistie.

vendredi 21 janvier - 8ème jour de la mission et septième jour de la neuvaine : Bernadette, toujours au service !

 

    En juillet 1858 l'évêque de Lourdes, monseigneur Laurence, a établi une commission d'enquête pour statuer sur les apparitions dont Bernadette Soubirous disait avoir été le témoin. Lorsqu'en 1862, cette commission rendra son verdict, elle reconnaîtra dix-huit apparitions de la Vierge à Bernadette entre le 11 février et le 16 juillet 1858 dans la grotte de Massabielle. Entre 1858 et 1866, Bernadette continue de vivre à Lourdes, où sa situation devient, cependant, de moins en moins tenable. Sans cesse sollicitée, tout en refusant de percevoir quoi que ce soit en rapport aux apparitions ou à sa célébrité, elle se pose la question d’une vie religieuse. Jusqu'en juin 1860, Bernadette vit dans sa famille. Les Soubirous ont quitté le cachot vers septembre 1858 pour vivre dans une pièce plus grande de la maison Deluc. Peu après, début 1859, l'abbé Peyramale s'étant porté caution, François Soubirous peut louer le « Moulin Gras » et reprendre son métier de meunier. Durant cette période, Bernadette travaille comme garde d'enfants, elle tente de combler son retard scolaire avec l'aide d'Augustine Tardhivail qui l'enseigne bénévolement, et elle joue son rôle d'aînée à la maison, dans les tâches ménagères et vis-à-vis de ses frères et de sa soeur. Enfin, elle répond aux innombrables questions sur les apparitions, rencontrant des visiteurs même lorsqu’elle est malade et alitée. Au printemps 1860, avec l'augmentation saisonnière du nombre de visiteurs, l'entrée de Bernadette en pension à l'hospice des soeurs de la Charité se décide. Elle y est admise gratuitement comme malade indigente en raison de sa santé fragile tandis que tous les aménagements nécessaires à la poursuite de son éducation scolaire et ménagère pourront être pris au sein de cette institution. En 1864, suivant la recommandation de l’évêque de Nevers, elle se décide à entrer chez les Soeurs de la Charité. Bernadette, plante de pleine terre, est repiquée en serre. Ce qu'elle perd notamment à ce moment-là, c'est son rôled'aînée. Un rôle important dans son milieu social et familial qui lui donnait autorité et responsabilités. Chez les Soubirous, la « grande soeur » avait à s'occuper des plus jeunes au quotidien. A l'hospice, elle devient celle dont on s'occupe. C'est une excellente camarade de classe. Elle fuit les conversations et les ambiances trop sérieuses, elle rit facilement et bruyamment. Petite pour son âge, elle se plaît à jouer avec les plus jeunes qu'elle. À dix-sept ans elle fait quelques coquetteries. En somme, c'est une élève ordinaire, elle a l'air heureuse, les soeurs en sont contentes et tout se passe bien.

Prière

Bernadette, tu as toujours aimé servir les autres. Le 11 février, la Vierge t’est apparue quand tu étais partie chercher du bois. Chez les Soeurs, tu as appris à soigner les malades et les pensionnaires de l'Hospice. Plus tard, à Nevers, tu étais excellente infirmière, animée d'une Charité attentive et intelligente. A l'image de Marie, qui a vu les besoins d'une famille à Cana, Bernadette, inspire-moi ta générosité et ta Foi pour servir le Christ en ses membres souffrants.

Notre Père, 10 x Je vous salue Marie, Gloire au Père.

jeudi 20 janvier : veillée de louange et de guérison !

Après la célébration  du sacrement des malades mardi dernier, la soirée du jeudi fut consacrée à la prière de louange et d'intercession pour la guérison. Ainsi donc, après la célébration de la messe et la récitation de la neuvaine, l'église St Génitour accueillait un nombre conséquent de fidèles pour une forme de prière à laquelle nous ne sommes pas très habitués. Pour tout dire, ce fut même "une première" dans nos paroisses ! Mais l'affluence en dit peut-être long sur le besoin spirituel en la matière   ? 


La veillé a commencé avec les témoignages de deux paroissiens : 

    * Clémentine, infirmière libérale, venue raconter comment la prière avait permis de sauver une famille de la division et de la réconcilier dans l'accompagnement d'une personne en fin de vie. Grâce de la prière, qui permit de surmonter le désespoir de la solitude pour consentir à de disposer à rencontrer le Seigneur. Accepter d'aller à la mesure et au gré de sa grâce, pour quitter ce monde en temps voulu, dans la paix et l'unité avec ses proches et aves Dieu !

    * Aurélien, papa d'un petit garçon gravement malade et que la médecine avait condamné. Devant nous, il a redit ce que fut l'immense chaine de prière, par l'intercession de St Charbel, en faveur du petit Côme. Il a raconté les aller-retour du Berry à Paris et l'étonnement des équipes médicales de l'Hôpital Necker devant cet enfant qui s'éveillait à la vie, contredisant tous les pronostics formulés à son sujet. Et ce soir là, le petit Côme était avec nous, bien vivant et même espiègle, offrant à ses parents la joie d'avoir à contenir ses fou-rire et son envie de jouer, en début de célébration !

  

Stimulée par ces témoignages, l'assemblé est entrée dans la prière, avec une liturgie qui nous fit passer, à l'école du magnificat, de la prière à Marie à la prière de Marie, afin de revenir au Christ vers qui elle ne cesse de nous guider. Ce fut l'occasion d'intercéder pour tous les maux qui nous affectent, en demandant la guérisons des corps, mais aussi des cœurs et des âmes : la conversion ! A l'issue de cette célébration, une procession à conduit les fidèles à venir se signer de la croix devant les reliques de Ste Bernadette, avant l'aspersion faite avec l'eau de la grotte pour répondre à l'appel de Marie : aller boire à la Fontaine et vous y laver !


Jeudi 20 janvier : accueil des reliques à l'écoles Ste Thérèse et au Collège Ste Anne

    Ce jeudi nous fut donné l'occasion de redécouvrir une réalité de l'identité et de la vie de Bernadette  : elle fut une grande soeur,  s'occupant de ses petits frères et soeur pour seconder sa maman. Elle fut même un "babby-sitteuse" ou "jeune fille au pair", à Bartrès notamment, en s'occupant des enfants des autres. Et comment ne pas discerner le fruit de son intercession de sœur ainée, dans la ferveur des écoliers et collégiens venus prier devant le reliquaire ! 

  

Celui-ci avait été déposé dans une salle mitoyenne des deux établissements, transformée pour l'occasion en chapelle. Les statues de Ste Anne et Ste Thérèse, patronnes du collège et de l'école avaient été déplacées là, pour constituer avec Ste Bernadette, une litanie des saints propre à stimuler la prière et à intercéder pour tous les élèves, leurs familles, les enseignants et l'ensemble du personnel. 


    Dans les jours qui ont précédés, quelques heures de cours ou de "vie de classe" furent consacrées à faire redécouvrir la vie et le message de Bernadette aux élèves, ainsi qu'à la préparation de cette journée. Grâce aux enseignants, mais aussi aux parents d'élèves et à quelques catéchistes, des documents pédagogiques adaptés à chaque âge ont été réalisés. Tous furent ainsi bien préparés et disposés à profiter pleinement de cet évènement.  Toute la journée (déclarée "journée sans devoirs" pour laisser le temps de la prière), des groupes d'élèves, mais aussi des parents venus se recueillir en famille, se sont succédés pour maintenir une veille de prière. 


Jeudi 20 janvier - septième jour de la mission et sixième jour de la neuvaine : Sainte Bernadette, célébrité internationale

        Le 24 septembre 1858, Achille Fould, ministre d'État, arrive à Lourdes. Les autorités locales en déduisent que la grotte ne constitue pas une menace aux yeux de l'empereur. Le 5 octobre 1858, elles donnent l'ordre de la rouvrir définitivement. Dans un contexte post-révolutionnaire de vives polémiques sur les questions religieuses et, quelques années après les apparitions mariales de la rue du Bac et de La Salette, celles de Lourdes suscitent un engouement populaire important et croissant. La presse nationale commence à s'y intéresser, durant l'été 1858, notamment avec la publication, par Louis Veuillot, d'un article très remarqué dans L’Univers. Le préfet de Tarbes, suivant les consignes du ministère des cultes, maintient une interdiction d'accès à la grotte jusqu'en octobre 1858, tandis qu'une commission d’enquête, mise en place par l'évêque de Tarbes, en juillet 1858, se prononce en faveur de ces apparitions en 1862. L’aménagement de la grotte et la construction d’une basilique sur le rocher qui la surplombe commencent alors. En l'espace de quelques mois, Bernadette Soubirous, alors âgée de 14 ans, était devenue une célébrité internationale, tandis que la vie dans cette bourgade des Pyrénées commençait à être transformée par l'affluence de pèlerins, de curieux et de journalistes.

    Prière

        Pour mettre dans tes pas, mes pas trop hésitants, s’il te plaît, Bernadette, prête-moi tes sabots ! Ils sont pour moi symbole de bon sens, d’esprit d'humilité et de simplicité. Et tu sais bien, hélas, que tout cela me manque. S’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots ! Tu allais ramasser le bois qui fait la flamme et réunit les hommes en les réconfortant, pour que je puisse aussi réchauffer ceux qui ont froid et éclairer ceux qui ont besoin d'un sourire. S’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots. Peut-être tes sabots seront-ils trop petits pour moi. Ce sera très bien ainsi ! Cela me rappellera que je suis limité, que je ne connais pas tout, que je peux tomber et me relever. S’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots. Pour aller vers Marie avec plus de confiance, pour découvrir l'eau vive offerte aux assoiffés, pour accueillir le Pain que Dieu nous donne. S’il te plaît Bernadette, prête-moi tes sabots, pour monter vers le Père qui m’attend et qui m’aime, pour marcher sur la route avec mes joies et mes peines, pour entrer dans la fête tout au bout du chemin, tout en te demandant de me donner la main, s’il te plaît Bernadette, donne-moi tes sabots ! Amen.

Notre Père, 10 x Je vous salue Marie, Gloire au Père.

Mission paroissiale, guérison et pardon ?

         


Au cours de cette mission paroissiale Notre Dame de Lourdes, nous avons célébré le sacrement des malades, qu'une vingtaine de personnes on reçu, et nous allons vivre aussi une veillée de "louanges et de guérisons". Or, à Massabielle, la Vierge-Marie n'a jamais parlé de guérison. Il semble aussi que  Bernadette, malgré son asthme et plus tard, sa tuberculose, n'a jamais demandé sa propre guérison ! Pourtant, il y en a eu, dès que la source fut mise à jour. Et la dévotion populaire des foules ne s'y est pas trompée, puisque très vite, avant même la fin des apparitions, les gens venaient à la fontaine, puiser de l'eau et même l'embouteiller pour la porter à d'autres. Alors que dire que penser à ce sujet ?

    Pour chacune de ces deux célébrations, telle qu'elles ont été prévue dans nos paroisses, le texte de référence est le même. Il s'agit de la guérison du paralytique que l'on fait passer par le toit pour le poser aux pieds de Jésus. Il convient peut-être de le relire, dans l'Evangile selon St Marc, au chapitre 2, versets 1 à 12.

    Tout d'abord, remarquons que la guérisons est le signe visible dune réalité plus profonde et invisible : le pardon des péchés. C'est cela qui semblait urgent, nécessaire et prioritaire à Jésus : offrir à cet homme le pardon de Dieu. La guérison physique n'intervient que dans un second temps, pour répondre à l'incrédulité de certains spectateurs qui dénient à Jésus la capacité de pardonner les péchés. Il faut un changement clairement perceptible pour vaincre le manque de foi ! Ainsi, dans cet épisode, la guérison est étroitement liée au pardon des péchés et à la conversion. On peut ainsi comprendre le lien entre les miracles de Lourdes et le message donné par la Vierge tel que transmis par Bernadette : Pénitence, pénitence, (...) priez pour les pêcheurs. 

    C'est bien dans cette perspective que nous vivons nos célébrations : elles sont prière pour toutes les guérisons : celle du corps bien évidemment, mais aussi celle du cœur et de l'âme. Dans le contexte compliqué qui est le nôtre depuis 2 ans bientôt, nous savons a quel point, les peurs et les incertitudes, les ignorances et les exaspérations, les décisions maladroites et ambigües ont causé bien des maux de toutes sortes. A l'intérieur de nos familles comme de nos paroisses, dans la vie professionnelle comme dans la vie courante, nos relations humaines ont été abimées, la confiance et le respects ont été affectés, la fraternité a été blessée, et parfois, jusqu'à des divisions irrémédiables. En tout cela, le péché s'est mêlé à la confusion de nos sentiments, de sorte que nous avons bien des guérisons à demander qui sont tout autant des conversions. Et nous avons autant besoin de thérapies que de pénitences pour vivre des réconciliations entre nous et avec Dieu.

    Et c'est pour tout cela que nous prions : guérir nos cœurs, nos amitiés, nos fraternités ; guérir de la défiance, des inimitiés, des rancœurs ; guérir de nos colères et de nos emportements, de nos mépris et de nos aversions. Et bien entendu, guérir de nos irresponsabilités comme de nos peurs irraisonnées ! 

    Guérir nos personnes, mais aussi nos familles, nos paroisses et toute notre Eglise, notre société bien entendu qui semble si profondément divisée ... 

  

 Nous prions par l'intercession de Ste Bernadette qui eut, elle aussi, à connaître les maux que nous affrontons aujourd'hui. Elle eut à assumer les conflits entre les "anti" et les "pro" ; elle eut à vivre des conflits de loyauté entre la promesse faite d'aller à la grotte pendant 15 jours et l'injonction des autorités et de ses parents de en plus y aller ; elle dut faire face aux premières "fake-news", avec les informations parfois loufoques qui circulaient à son sujet,  et jusque dans la presse ; elle eut à vivre avec la rumeur publique et les calomnies qui accusaient ses parents et elle-même de choses et d'autres ; elle fut la victime de mépris de classe bien réel ; elle dut aussi subir la jalousie spirituelle de certaines consœurs dans son couvent de Nevers ... et tout cela, en ayant à gérer les épidémies (choléra) et la maladie (tuberculose et tumeur), la pauvreté matérielle et la misère sociale, et une scolarité qui fut compliqué, chaotique et humiliante après avoir été inexistante ! 

    Et c'est dans tout ce contexte, marqué par l'omniprésence de la croix, que Marie est venue l'appeler à la pénitence et à la prière pour les pêcheurs. C'est bien de ses guérisons là dont il s'agit, les plus urgentes et prioritaires aux yeux de Dieu : guérir de nos péchés : prendre soin de nos vies  éternelles ! C'est pour cela que  nous prions !  Ce qui ne nous empêchera pas d'accueillir dans l'action de grâce un signe éventuel du passage et de l'action de Dieu au milieu de nous !

mercredi 19 janvier : L'abbaye de Fontgombault accueille les reliques de Ste Bernadette

 

Allocution du Très Révérend Père Dom Jean Pateau

Abbé de Notre-Dame de Fontgombault

(Fontgombault, le 19 janvier 2022)

 

 

Mon Très Révérend et très Cher Père,

Chers Frères et Sœurs,

Mes Très Chers Fils,

 

Après une journée de prière auprès de Bernadette, nous nous retrouvons pour processionner avec elle et nous voulons lui confier nos intentions :

- celles de notre Paroisse et de notre cité : que les fruits visibles et invisibles de cette mission soient abondants en cette terre du Berry pour les familles, nos prêtres, nos communautés.

- n’oubliez pas aussi, ô Bernadette qui avez fait le choix de la vie cachée, qui en connaissez les joies et les difficultés d’intercéder pour les moines qui vous prient. Auprès de vous sont représentées les abbayes de Triors, Randol, Donezan, Wisques et l’abbaye de Fontgombault heureuse de vous accueillir. Qu’à votre prière, Dieu augmente en nous la ferveur de la charité. Que notre fidélité soit sans faille aux professions et aux promesses que nous avons prononcées. Que notre ardeur se renouvelle sans cesse dans cette quête de Dieu, unique objet de nos vies.

- nous vous présentons aussi les intentions de la communauté saint Thomas Becket dont les membres sont en retraite à l’abbaye en ces jours.

- notre prière fait siennes aussi les intentions du Saint-Père et de toute l’Église : le synode qui se poursuit dans sa phase diocésaine, la guérison des victimes d’abus quels qu’ils soient commis par des prêtres et des religieux ainsi que l’amendement et la conversion des coupables, la pacification des cœurs agités autour de la question liturgique. Que le Seigneur envoie aussi toujours plus de missionnaires à sa moisson et que ceux-ci accueillent généreusement son appel.

 

A Lourdes la place des malades est première. Souvenons-nous de tous ceux qui sont atteints et meurent des suites de la terrible pandémie, des familles éprouvées. Souvenons des malades. Je pense aussi à une sœur missionnaire atteinte d’un cancer au Pérou et qui ne dispose pas sur place des médicaments nécessaires aux soins. Intercédez aussi, Ô Bernadette pour ceux qui œuvrent au service de la vie et pour ceux qui sont victimes des péchés contre cette vie qu’ils proviennent des hommes ou des États : tout particulièrement, les enfants dans le sein maternel, les malades ou les personnes âgées.

 

Dimanche dernier, nous avons tous entendu l’Évangile des Noces de Cana. Nous nous souvenons de la parole adressée par Marie aux serviteurs. A propos de son Fils, elle disait : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » (Jn 2,5). Cette parole venait du cœur d’une femme, du cœur d’une mère. Elle a été entendue et a touché le cœur des serviteurs. Et qu’a demandé Jésus ? Remplir d’eau six jarres de pierre. Un geste privé de sens car ce n’est pas d’eau que voulaient les invités... et pourtant de l’eau des jarres, le vin a coulé. L’homme a rempli les jarres d’eau et Dieu a béni le geste de l’homme en donnant à l’eau de devenir du vin.

 A Lourdes c’est Marie qui a parlé. Qu’a-t-elle demandé à Bernadette ?  Allez boire à la fontaine et vous y laver… Vous mangerez de cette herbe qui est là.  » Mais il n’y avait pas de fontaine…, juste un peu de boue et l’herbe n’était guère appétissante. Bernadette a obéi. Et la fontaine a coulé et coule encore guérissant les corps et les âmes.

 Avec les pèlerins de Lourdes, nous allons reprendre les Ave Maria… des paroles qui viennent du Ciel, des paroles dites par un Ange émerveillé de la beauté de celle qu’il salue. Que chaque Ave nous approche du sanctuaire sacré qu’est le cœur de notre Maman du Ciel. Que le doux parfum de sa présence embaume nos cœurs et nos vies ; Plus que les serviteurs de l’Évangile, nous sommes ses enfants. Écoutons la nous redire sans cesse : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » (Jn 2,5).

 

Ave Maria, je vous salue Marie parce que vous êtes ma Mère

Ave Maria , je vous salue ma Mère parce que je suis votre enfant.

Mercredi 19 janvier 6ème jour de la Mission et 5ème jour de la neuvaine : Bernadette, ange du ciel !


 Lorsque, le 3 juin 1858, Bernadette fait sa première communion dans la chapelle de l'hospice, elle est très observée par les fervents des apparitions. Des admirateurs s'épanchent sur leur adulation : « Il fallait la voir, Monsieur l'abbé ! C'est un ange du ciel. Je la vois tous les jours et je n'en suis pas satisfait, car je voudrais sans cesse l'étreindre dans mes bras, elle aussi est une petite rose mystique qui nous enivre de ses parfums d'innocence et de candeur. » Le 16 juillet, fête de Notre Dame du Mont Carmel, Bernadette qui ne voulait pas avoir de permission à demander, ni enfreindre une interdiction quelle qu'elle soit, se sentait néanmoins attirée d'aller prier à la grotte. Sans en parler au reste de sa famille, elle convient avec sa tante, Lucile Castérot, d'enfiler une pèlerine sous laquelle elle se cache. Elles vont dans le pré de Ribère, en face de la grotte, de l'autre côté du Gave. Elles se mettent à genoux pour dire le chapelet. Bernadette dira qu'elle a été comme transportée vers la grotte, « sans plus de distance qu'autrefois », et qu'elle ne voyait que la sainte Vierge qui ne lui a rien dit. Ce fut la dernière apparition sur cette terre.

Prière

Bernadette, tu désirais très fort l'Eucharistie, tu as tout fait pour communier, enfin, au Corps du Christ. Tu aimais adorer le Saint Sacrement, pour unir ta vie à l'offrande de Jésus, le Sauveur. La sainte Vierge a attendu que tu aies fait ta première communion pour t’apparaître une dernière fois. A l'image de Marie, la Femme Eucharistique, inspire-moi ta faim de l'Eucharistie, elle est nourriture, présence et offrande d'amour. Seigneur, éclaire-moi sur ma route et donne-moi la force de dire « oui » quand j'entends tes appels. Seigneur, Tu donnes à chacun une place dans Ton Église. Fais-moi répondre à ma vocation avec la même simplicité et la même générosité que Marie et Bernadette.

Amen.

Notre Père, 10 x Je vous salue Marie, Gloire au Père.


Mardi 18 janvier : célébration du sacrement des malades et procession mariale à Mérigny

Ce mardi mati, les reliquaire était déposé au prieuré des petites Sœurs Disciples de l'Agneau ou fut célébrée une messe votive par un prêtre ami de la communauté.


Dans l'après midi, les reliques quittaient la ville haute pour rejoindre l'église St Génitour en ville basse. Là, furent accueillis une vingtaine de fidèles, entourés de leurs amis, mais aussi des bénévoles de l'aumônerie de l'Hôpital et du Service Evangélique des Malades. Portées par la prière de toute cette assemblée, ces 20 personnes ont reçu le sacrement des malades, conféré par le père Bruno et le père Patrick. Elles ont été ainsi confiées à l'intercession de Ste Bernadette, ou plus exactement, de Soeur Marie Bernard, qui dans son couvent de nevers, passa le plus clair de son temps à l'infirmerie, comme malade et comme infirmière.


Le soir de ce mardi, les reliquaire fut exposé en rive gauche de la Creuse, dans la partie sud de nosparoisses, à l'Eglise de Mérigny. C'est là que la neuvaine fut priée, avant de célébrer la messe pour la fête de St Sulpice, titulaire de cette église, dans le cadre du pélé clocher. A l'issue de cette célébration, l'assemblée est partie en procession au flambeau jusqu'à la croix des Plantys. C'est devant ce calvaire médiéval que la journée c'est achevée en prière.


Mardi 18 janvier : 5ème jour de la mission et 4ème jour de la Neuvaine - Bernadette, confidente de la Vierge !

 Bernadette dit à son curé, l’abbé Peyramale : « Monsieur le curé, Aqueró (Cela) demande qu'on vienne en procession à la grotte. Elle veut aussi qu’on construise une chapelle, même si elle n’est pas grande »Jeudi 25 mars, c'est le jour de l'Annonciation. L'apparition lui dit : « Que soy era Immaculada Councepciou ». Je suis l'Immaculée Conception. Marie vient ainsi confirmer à Lourdes le dogme proclamé 4 ans plus tôt par le pape Pie IX., Marie demandera aussi souvent la prière, celle du chapelet. De même que les pénitences, les sacrifices pour sauver les âmes des pécheurs.

PRIERE

Allez boire à la fontaine et vous y laver, avec joie puiser de l’eau vive, à la source du salut. La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres, le Seigneur sauve son peuple, Alléluia ! Bernadette, ta foi a grandi dans l'Église, l'Église, ce fut ta famille, ta paroisse, ta communauté religieuse. Courageusement, tu es allée dire aux Prêtres d'organiser la procession et de bâtir une chapelle. Une fois ta mission accomplie, tu es entrée dans le silence et dans l'humilité. A l'image de Marie, présente au jour de la Pentecôte, et silencieuse jusqu’à son entrée dans le ciel, Bernadette, inspire-moi ton amour de l'Eglise. Que j'aie confiance en elle et que j'y apporte ma pierre. Amen.

Lundi 17 janvier : le jour des groupes de prières paroissiaux


Bernadette disait : "Il m'est venu à l'esprit que le Seigneur aime à être importuné aussi bien par le petit que par le grand, par le pauvre que par le riche, qu'il se donne à chacun de nous sans distinction."  Ce lundi, ce fut donc le jour où beaucoup d'entre nous se sont occupés à importuner le Seigneur, en allant frapper à sa porte, à la manière de la voyante de Massabielle qui disait encore : "courage mon âme, la prière tout obtient, le cœur de Jésus est là, frappons !"

Après l’accueil à Tournon dimanche dernier, les reliques de Ste Bernadette ont été exposées ce lundi  en l’église de Douadic, sur la rive droite de la Creuse, dans la partie nord de nos paroisses. De 9h à 17h45, une bonne douzaine de groupes de prières de nos paroisses se sont succédés d’heure en heure, pour maintenir une présence continue d’intercession et de louange. Groupes de prière des mères, équipes du rosaire, et d’autres encore ... parfois deux à trois groupes en même temps, dont certains accompagnés par le père Pierre.

Chacun aura peut-être pu vivre une expérience de proximité et d'intimité avec le Christ, de ces expériences de cœur à cœur qui faisaient dire à Bernadette : "je sens mon âme remplie de force en pensant que ce n'est plus moi qui prie, mais Jésus en moi."

Comme prévu, la journée s’est conclue par la neuvaine de prière, avant que soit célébrée la messe votive de Ste Bernadette, présidée par le père Patrick, suivie d’une heure d’adoration au St Sacrement, présidée par le Père Bruno.

au soir de ce lundi, nous pouvons repartir avec cette demande de Bernadette qui peut devenir nôtre : "Ô mon Jésus, écoutez ma prière. Séparez-moi de tout ce qui peut me séparer de vous."


Lundi 17 janvier : quatrième jour de mission et troisième jour de la neuvaine : Sainte Bernadette, « tout pour les pécheurs »

     L’Immaculée Conception a dit à Bernadette : « Pénitence ! Priez Dieu pour les pécheurs ! Allez baiser la terre en pénitence pour les pécheurs !» Au cours d’une de ces apparitions, Bernadette a creusé le sol pour y prendre de l’eau. L’eau de cette source est rapidement réputée miraculeuse et il commence à être question de guérisons. S'en tenant à ce qu'elle avait vu et entendu, Bernadette niera avoir été témoin de guérisons ou y avoir contribué. Elle dira : « On m'a dit qu'il y avait eu des miracles, mais à ma connaissance, non », déclare-t-elle en septembre 1858.

PRIERE

Bienheureux les pauvres en esprit, Bienheureux les coeurs purs et les âmes, Car ils verront la terre promise, Et Dieu leur ouvrira son Royaume. Joie pour les pauvres ! Gloire à Bernadette ! Elle a vécu l’Évangile en plénitude. Aimer, il suffit d’aimer.

Notre Père, 10 x Je vous salue Marie, Gloire au Père.

Dimanche 16 janvier - accueil des reliques de Ste Bernadette

 


    Ce dimanche était une rude journée d'hiver, embellie pourtant par les dentelles de givre et de glace dont le froid avait paré les arbres. Autour de notre Vicaire Général, du prieur de l'abbaye de Fontgombault et des pères Pierre et Bruno, de courageux fidèles se sont retrouvés au pieds de la statue de Notre Dame, élevée le long de la départementale 6 en amont du hameaux des Grouts.  De là, ils sont partis en procession, avec les reliques de Ste Bernadette, jusqu'à l'église de Tournon, en chantant les litanies de la vierge et l'Ave Maria de Lourdes. 

    A l'Eglise, un chapelet a été prié, puis la messe dominicale célébrée. 


Dans l'après midi, les reliques ont été exposées à la vénération des fidèles, tandis que les prêtres se tenaient disponibles pour les confessions. Ce fut l'occasion pour quelques uns de célébrer le sacrement la réconciliation. A 15h, le père Eric Vinçon, Vicaire Général et très habitué de Lourdes rappelait à ses auditeurs ce qu'était le message de lourdes, en évoquant la succession des apparitions, mais également la vie de Bernadette à Nevers. Il eu ainsi l'occasion d'insister sur le mystère de la croix, inhérent à toute la vie de Bernadette, et faisant de Lourdes un message et un appel adressé à tous ceux dont la croix est trop lourde à porter. 

    La journée s'est terminé par la récitation de la neuvaine, puis la célébration des vêpres et enfin un Salut au St Sacrement.

Photos

Vous pouvez retrouver des photographies prises en cette semaine de présence des reliques de Sainte Bernadette en cliquant sur le lien ci-dessous.


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dimanche 16 janvier : troisième jour de la mission et deuxième jour de la neuvaine : Sainte Bernadette, choisie, car la plus pauvre !

Lors de la troisième apparition, le 18 février, Bernadette promet de venir à la grotte pendant quinze jours,


s'ensuivra ce qu'il est convenu d'appeler « la quinzaine des apparitions », du 18 février au 4 mars 1858, au cours desquelles Bernadette ira tous les jours à la grotte. L'apparition ne se produit cependant que treize fois au cours de cette quinzaine. Ce temps est aussi celui du début d'une affluence grandissante de pèlerins et de curieux vers la grotte, ce qui provoque quelques articles dans la presse locale, l'ouverture d'enquêtes par le commissaire puis par le procureur impérial de Lourdes, ainsi que l'embarras du conseil municipal et du curé. A la suite de cette quinzaine, Bernadette reste un long temps sans revenir à la grotte. Elle y retournera ponctuellement les 25 mars, 7 avril et 16 juillet pour les trois dernières apparitions. Pendant cette période, de mars à juillet 1858, la police, le procureur et le préfet tentent de mettre fin à l'affluence des pèlerins vers la grotte tandis que le conseil municipal se demande quelle attitude adopter et que le clergé reste sur la réserve.

Prière

« Que mon âme était heureuse, ô bonne Mère, quand j'avais le bonheur de vous contempler ! Que j'aime à me rappeler ces doux moments passés sous vos yeux pleins de bonté et de miséricorde pour nous. Oui, tendre Mère, vous vous êtes abaissée jusqu'à terre pour apparaître à une faible enfant et lui communiquer certaines choses, malgré sa grande indignité. Aussi, quel sujet d'humilité n'a-t-elle pas ! Vous, la Reine du Ciel et de la terre, avez bien voulu vous servir de ce qu'il y avait de plus faible selon le monde. O Marie, donnez à celle qui ose se dire votre enfant cette précieuse vertu d'humilité. Faites, ô tendre Mère, que votre enfant vous imite en tout et pour tout, en un mot que je sois une enfant selon votre Coeur et Celui de votre cher Fils.

Notre Père, 10 x Je vous salue Marie, Gloire au Père.

P'tite Médit' pour l'accueil des reliques et le début de mission

 

En ce jour où nous accueillons solennellement les reliques de Ste Bernadette (3ème jour de la Mission), la liturgie du deuxième dimanche du temps ordinaire nous donne à méditer le récit des Noces de Cana (évangile de Jean, chapitre 2, versets 1 à 11). Un concours de circonstances dans lequel nous pouvons reconnaitre un signe de la providence, puisque cet épisode nous donne à contempler Marie, dans sa relation à son Fils et aux serviteurs. Et ces deux relations en disent long sur le sens de notre Mission Paroissiale. Plus encore, elles nous offrent un modèle pour disposer nos cœurs et ajuster nos dévotions.

 


De fait, Marie se révèle capable d’infléchir le cœur de son Fils, qui lui dit pourtant que ça n’est pas le moment, (« Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. » ). Mais finalement,  il consent à accéder à sa demande, de sorte que l’intercession de la Vierge Marie obtient ce qu’elle requiert. Nous sommes ainsi invités à ne pas avoir peur de prier Jésus-Christ par l’intercession de sa mère !

Mais Marie, est également celle qui incite les serviteurs à se tourner vers son Fils en leur disant : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. ». Ce faisant, elle nous redit deux choses essentielles pour bien vivre notre semaine de prière et de mission :

D’abord, que le cœur de notre Foi, et donc le centre vers lequel s’oriente nos dévotions, ce n’est pas elle, mais son Fils Jésus-Christ. Marie est là  pour éveiller notre attention à la Parole de son Fils, le Verbe de Dieu qui s’est fait chair, et qui est l’unique Sauveur. C’est lui la Parole du Salut, lui qui nous délivre de tout mal et de toute mort. Marie, sait peut-être qu’elle est médiatrice de toute grâce, ce qui explique son intercession insistante au jour des noces de Cana. Mais elle sait probablement qu’elle n’est que la médiatrice de toute grâce ; car la grâce de Dieu, l’unique grâce, c’est son Fils Jésus-Christ, mort et ressuscité pour notre Salut.  Et tout vient de lui, tout est en lui, tout est pour lui !

Ensuite, parce que Marie, non seulement nous converti à son Fils, mais vient aussi ajuster notre prière. En disant : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le », elle semble anticiper mystérieusement le “que ta volonté soit faite” du Notre Père. Elle ne nous envoie pas vers Jésus pour lui adresser nos demandes afin qu’il y réponde, mais bel et bien pour que nous, nous écoutions les demandes de son Fils afin de les exaucer : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »  En cela, elle retourne (converti) notre prière, et d’emblée, en ces premiers jours de mission, nous voilà recentrés sur l’essentiel : à l’école de Marie, avec l’humilité de Bernadette, nous convertir au Christ pour écouter sa parole et la mettre en Pratique.

 

Bien sûr, cela ne disqualifie pas toutes les demandes que nous avons à faire monter vers le ciel. Il nous faut prier, les uns pour les autres, sans aucune hésitation ni retenue. Mais souvenons-nous que la prière n’est pas un monologue à sens unique. Dieu aussi à des choses à nous dire, et si la prière est dialogue, elle suppose autant d’écoute que de paroles.

samedi 15 janvier : Deuxième jour de la mission et premier jour de la neuvaine : "Sainte Bernadette, toujours malade"

        Bernadette Soubirous naquit au moulin de Boly, au pied du château fort de Lourdes, le 7 janvier 1844, de François Soubirous, meunier, et de Louise Castérot. Au XIX° siècle, la France est marquée par des épidémies de choléra récurrentes. Celle de 1854-1855 aurait fait 150 000 morts en France dont une trentaine à Lourdes. Tout le monde craint cette maladie et lorsqu’à l’automne 1855, Bernadette âgée de 11 ans tombe malade, ses parents sont persuadés qu’elle a contracté le choléra. Bernadette est de santé fragile depuis l’enfance, elle souffre en particulier de fréquentes crises d’asthme. Elle avait 14 ans quand l’Immaculée l’appellera à être sa confidente et sa messagère, en février 1858. Elle rentrait alors de Bartrès, où elle avait passé quatre mois chez sa nourrice. Elle habitait alors avec ses parents, ses frères et soeur dans une profonde misère au cachot.

Prière

Petite Bernadette, en taille, en santé, en culture, prie pour moi et pour le monde entier. Grande Bernadette en humilité, en goût du service des pauvres, en acceptation de toutes sortes de souffrances, prie pour moi et pour le monde entier. Que les pécheurs deviennent plus généreux, plus ouverts au Christ. Amen.

Notre Père, 10 x Je vous salue Marie, Gloire au Père.

Vendredi 14 : premier jour de mission : aller-retour à Lourdes

     Ce vendredi matin trois fidèles de nos paroisses retrouvaient le père Patrick au presbytère, dès 3h du matin, pour effectuer l'aller-retour à Lourdes dans la journée. Partis à 3h15 après un premier café, ils sont arrivés à Lourdes à 10h00, pour recevoir le reliquaire de Ste Bernadette, confié par les Sanctuaires, et récupérer le matériel nécessaire à la mission. Ce fut aussi l'occasion d'entrer dans cette Mission Paroissiale, en allant prier à la grotte, puis en célébrant une messe votive de Ste Bernadette dans la crypte de la basilique supérieure. 




    A 14h30, l'équipe repartait de la ville mariale pour être de retour au Blanc à 20h30. Le trajet de retour, comme celui de l'aller, vécu comme un pèlerinage faisant partie intégrante de la mission, fut l'occasion d'entrer en prière, au rythme des offices du bréviaire, de l'angélus et du chapelet. 


    Revenue au Blanc, après 1140 km parcourus dans la joie et la (très) bonne humeur, l'équipe a pris le temps de "déballer" le matériel et le reliquaire, pour anticiper les questions pratiques et concrètes de sa manipulation et du portage, en prévision des processions à venir. 

C'est en union de pensée et de prière avec nos frères bénédictins de l'Abbaye Notre-Dame de Fontgombault, et nos Petite Sœurs Disciples de l'Agneau que nous avons effectué ce voyage-pèlerinage, puisque c'est en communion que, tous ensemble, partagerons les joies et les grâces de la "mission paroissiale Notre Dame de Lourdes" qui s'inaugure aujourd'hui.

En bref, une journée longue et dense, mais heureusement vécue avec une belle météo, qui a rendu possible un pic-nic au soleil (sans manteau), des plus agréables, et quasiment face à la grotte ! Et Merci à Freddy, Charles-Henri, Aurélien et d'ores et déjà de tant d'autres, de leur investissement pour la réussite de ce temps fort de nos vies paroissiales.

 

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