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Aujourd'hui, 25 avril 2024, messe à Douadic


A l'occasion de la Saint Marc, une messe est organisée le jeudi 25 avril à 18h30 en la chapelle Saint Marc de Douadic.






Editorial du 07 octobre 2021 : Le scandale des abus dans l'Eglise.

       Ce mardi 05 octobre, j’étais avenue de Breteuil, dans les locaux de la Conférence des Evêques de France (CEF), pour participer à une session de travail du Service National de Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS). Ce même jour, était publié le “rapport de la commission Sauvé”, mise en place par nos évêques pour faire la lumière sur le drame des abus et des agressions au sein même de l’Eglise. 
        Toute la journée les interviews se sont enchainées : Mgr Eric de Moulin-Beaufort, président de la CEF, Mgr Luc Crépy évêque de Versailles et chargé de la lutte contre les abus sexuels dans l’Eglise de France, Mgr Aupetit, archevêque de Paris, et d’autres encore, ici ou ailleurs, ont commenté ce rapport et répondu aux questions des journalistes. Etant sur place par hasard, j’ai eu l’opportunité de discuter avec les uns ou les autres, notamment avec le Père Crépy que je connais par ailleurs. 

        Alors que dire ? 

        D’abord, que ce “rapport Sauvé” est intelligent, fruit d’un travail long et rigoureux, très éprouvant aussi pour ceux qui l’ont mené à bien. Les chiffres qu’il donne sont fiables et … terriblement accablants ! Il n’y a pas de mots ! Ensuite, que le diagnostic est clair : le drame des agressions et abus dans l’Eglise n’est pas dû qu’à des personnes déviantes, mais il est aussi lié à un problème institutionnel qu’il va falloir identifier précisément. De plus il n’est pas dû à une mentalité libertaire des années 70, qui aurait polluée l’Eglise de l’extérieur, mais il a commencé bien avant et vient aussi “de l’intérieur”. Enfin, que l’Eglise n’est pas concernée “comme d’autres institutions”, ou “parmi d’autres”, mais bel et bien “plus qu’ailleurs” en son sein, même si ce constat demande à être nuancé. 

       Bref, l’ampleur et l’analyse du phénomène conduit à des conclusions implacables : il y a une partie du problème qui est propre à l’Eglise, ce qui suppose d’accepter une profonde remise en cause, pour aller vers une réforme de nos modes d’organisation et de gouvernance. Il faudra aussi travailler à une reformulation de notre théologie du sacerdoce, et de notre compréhension de l’identité des prêtres, pour éviter les dérives idéologiques qui promeuvent la figure du prêtre comme “quasi divin” et donc “intouchable”. 
        
         Mais avant tout, il convient que l’on soit clair : ce drame et ses conséquences sont l’affaire de toute l’Eglise, et pas seulement des clercs ou de la hiérarchie. En effet, il n’y a pas que des prêtres ou des religieux qui ont été des coupables, mais également des laïcs. Ensuite, le silence n’a pas été que celui d’une hiérarchie qui se protège, mais également de familles qui préservaient leur propre réputation. Enfin, beaucoup de fidèles, aussi bien laïcs que ministres ordonnés, entretiennent et diffusent une image idolâtrique de la figure du prêtre qui participe à l’idée de toute puissance, et d’impunité. 

         C’est donc tous ensemble, en communauté, qu’il convient de faire face. Le prochain synode sur la synodalité, voulu pour le pape François, à propos justement de l’art et la manière de gouverner l’Eglise, sera probablement l’occasion de marcher tous ensemble vers les conversions indispensables qui feront de notre Eglise une maison sûre ! 

         Prions les uns pour les autres à cette intention ! 

                                                                                                                                     Père Patrick
 

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