A propos de la vie de saint Aignan (358 ? - 453)

 

 

Aignan d’Orléans ou saint Aignan ou Agnan (Anianus), né vers 358 à Vienne et mort vers 453, est un évêque d'Orléans et un saint  de l' Église catholique honoré le 17 novembre. Né dans le Dauphiné, issu d'une famille originaire de Hongrie, il fut appelé à Orléans par l'évêque saint Euverte qui avait entendu parler de ses qualités et de ses mérites. Devenu évêque d'Orléans à son tour, il sauva sa ville de la cruauté des hordes d'Attila qui avait évité Paris. Il appela Ætius le général romain qui vint au secours des assiégés. De nos jours, de nombreuses localités portent son nom en France, car il fut considéré à l'époque comme un sauveur.

 

A propos de la vie de saint Martin (316 ou 336-397)

Dénommé le miséricordieux, il est l’un des plus célèbres évêques de Tours avec Grégoire, le grand (538 ou539-594). Une basilique à Tours lui est dédiée.

Sa vie est essentiellement connue par la Vita sancti Martini (Vie de saint Martin) écrite en 396-397 par Sulpice-Sévère, qui fut l'un de ses disciples.

336 (ou 316) Naissance
de Martin à Sabaria en Pannonie (aujourd’hui Szombathely en Hongrie).

Vers 341 (ou 321) Enfance à Pavie en Italie où son père tribun de l’armée romaine est en garnison.

Vers 346 (ou 326) Le jeune Martin rencontre le Christ et demande à devenir catéchumène.

351 (ou 331) Martin enrôlé de force dans l’armée romaine servira dans la cavalerie. 353 Martin partage son manteau et donne la moitié à un pauvre d’Amiens. Jésus lui apparaît en songe la nuit même revêtu de son manteau.

354 Martin reçoit le baptême.

Été 356 Martin obtient son congé de l’armée à Worms.

Automne 356 Martin devient disciple d’Hilaire de Poitiers, lequel est bientôt contraint à l’exil en Phrygie.

357 Martin retourne en Pannonie pour amener à ses parents la bonne nouvelle du salut. Seule sa mère se convertit.

360 Il quitte l’île de Gallinara pour Rome où est passé Hilaire libéré de son exil.

361 Martin retrouve Hilaire à Poitiers. Il est ordonné diacre puis prêtre et se retire à Ligugé qui devient en peu d’années le premier monastère d’occident. Il accomplit des miracles et ressuscite notamment un jeune frère catéchumène.

367 A la mort de Saint Hilaire, il refuse de lui succéder comme évêque de Poitiers.

Fin juin 371 Subterfuge du tourangeau Rusticius pour enlever Martin à Tours.

4 juillet 371 Ordination épiscopale sans le consentement de Martin. Il devient ainsi le 3ème évêque de Tours (fête dite de la Saint-Martin d’été).

372 Il se retire un temps à Marmoutier. L’ermitage devient un monastère.

372-375 Fondation des 6 premières paroisses : Langeais, Saunay, Amboise, Ciran, Tournon et Candes. Martin évangélise les campagnes, détruisant les temples païens et construisant à leur place des églises. Charité de Martin envers un pauvre de Tours (miracle dit du globe de feu). Voyage à Trèves, où il accomplit plusieurs miracles.

380 Martin participe au synode des évêques à Vienne en aval de Lyon.

384 Il prend part au concile de Bordeaux. L’hérétique Priscillien est exécuté malgré l’intervention de Martin.

386-387 Martin retourne à Trèves auprès l’usurpateur Maxime et obtient la grâce des priscillianistes. Il exorcise Avitien, le Comte de Tours.

8 novembre 397 Mort de Saint Martin à Candes.

11 novembre 397 Funérailles de Saint-Martin à Tours.

 5ème étape de notre Pélé-Clochers au Blanc (ville basse)

 

 Saint Génitour et ses compagnons (diocèse de Bourges)

 "Selon la légende, c'est au IVe siècle que, sur la rive gauche de la Creuse, furent décapités les "Bons Saints" du Blanc et Saint Génitour leur frère, revenant tous quatre de Tours où ils avaient reçu le baptême des mains de Saint Martin.
Les reliques des Bons Saints, Messaire, Tridore et Principin, protecteurs des enfants, retrouvées miraculeusement en ville haute au Moyen-Age, sont conservées dans l'actuelle église Saint Etienne. Un pèlerinage, vieux depuis plusieurs siècles, leur est consacré le premier dimanche de septembre.
Leur frère Génitour, ayant pris sa tête dans ses mains, traversa la rivière et vint frapper à la porte d'une petite chapelle chrétienne dédiée à Notre Dame. Passant son doigt, ensanglanté entre les planches disjointes de la porte, Génitour rendit la vue au gardien aveugle, s'étendant dans la chapelle, désigna lui-même le lieu de sa sépulture.
C'est ainsi que l'église paroissiale de ville basse est dédiée à Saint Génitour. Passer le doigt dans le trou percé dans son portail d'entrée, souvenir de la légende de Saint Génitour, accorde, dit-on, la guérison d'un œil malade, et aux mariées, la fécondité."

  4ème étape de notre Pélé-Clochers à Chalais

Léobon naquit à la fin du V siècle à Saint Etienne de Fursac, sa date de naissance précise est inconnue. Ses parents, chrétiens, le mirent sous la protection de Sainte Rufine, patronne de la ville de Fursac.

Enfant pieux, attiré précocement par la méditation et la prière, il aimait à s'isoler pour prier.

Il établit un ermitage aux environs de Frusac, sur une montagne boisée, qui bordait la Gartemte. À cette même place, en 1743, il existait une chapelle attestée par le cadastre.

Léobon partageait son temps entre la prière et les travaux des champs, afin de subvenir aux besoins matériels de sa vie, fréquentant régulièrement l'église pour se rendre à la Messe. 

Léobon quitta Fursac pour aller à Le Grand Bourg de Salagnac, non loin de son premier ermitage, sur la rive droite de la Gatempe. Il y vécut dans la solitude, la prière et les mortifications jusqu'à sa mort qui aurait eu lieu le 13 octobre 530. 

 3ème étape de notre Pélé-Clochers à Mauvières

 « Léger né vers 616 fut éduqué par son oncle évêque de Poitiers, qui fit de lui son archidiacre. Promu abbé de Saint Maixent, il gouverna six ans ce monastère, puis devint évêque d’Autun en Saône et Loire où il s’appliqua à moraliser la vie publique, s’attirant ainsi la haine du tyran Ebroïn, qui le chassa de son siège, l’emprisonna, lui creva les yeux et le fit assassiner en 678. Le corps du martyr fut ramené à Saint Maixent en 682 » (Propre de Poitiers)

 

Prières à Saint Léger

Grand saint oh ! généreux martyr, dont la vie est à chaque page, une sublime leçon, accordez nous
votre protection et votre bénédiction.

Eclairez-les fidèles et les pèlerins de la lumière de la foi, soutenez leur espérance, et allumer en eux le feu de la charité.

Accordez-nous l’ardeur de la prière, le sens de la justice et la patience dans les épreuves.

Accordez-nous entre autres cette grâce de n’utiliser désormais nos yeux que pour admirer les vraies beautés d’ici-bas et nourrir nos âmes des délicieux festins de la vérité, de la charité et de l’innocence. Amen.

Saint Léger priez pour nous. (ter)

 

 

 

Fêtons les saints du pélé-clochers…

Saint Pierre

"La Chaire de Saint Pierre"

 

À propos de la Chaire de Saint Pierre

 

Le 22 février tombe une fête liturgique particulière. En effet, l’Église catholique célèbre la Chaire de Saint Pierre (Cathedra Petri). Mais de quoi s’agit-il ? Tout d’abord, la Chaire de Saint Pierre est un objet, un banc pour être précis, ou un trône en bois, qui selon la tradition appartint à Saint Pierre quand il était Évêque de Rome et Premier Pape. En effet, dans le contexte religieux, la Chaire, ou cathedra, est le trône depuis lequel l’évêque donne les bénédictions et s’adresse aux fidèles en tant que représentant de Jésus sur Terre. Il est symbole de pouvoir et responsabilité épiscopale, et généralement dans les églises il est placé dans une position de grande importance, au milieu de l’abside ou dans le presbytère, entouré de bancs réservés aux prêtres qui doivent assister l’évêque.

 Il suffit de penser que le terme Cathédrale nait justement de Cathedra : la Cathédrale est l’église qui contient la Cathedra, le cœur même du diocèse épiscopal donc.

 

Anecdote 

 La Chaire de Saint Pierre en tant qu’objet est un banc en bois conservé dans la Basilique Saint Pierre au Vatican. Autour d’elle a été érigé ensuite un trône en bronze. Une copie est par contre conservée dans le Musée historique artistique du Trésor de Saint-Pierre, auquel on accède de l’intérieur de la Basilique. Celle que nous sommes habitué à connaître comme Chaire de Saint Pierre, en réalité, remonte au IXe siècle apr. J.-C. et est un don que Charles II, dit le Chauve, Roi des Francs, fit à Pape Jean VIII quand il descendit en Italie pour se faire couronner empereur.

 

 

 

Vous trouverez le Crédencial 2023/2024 en téléchargement en cliquant sur ce lien : 

https://drive.google.com/file/d/1DpWMLYwDd6kniZQe4Ga0XWdX2gog0Flk/view?usp=sharing

Fêtons les saints du pélé-clochers…

Saint Blaise de Bélâbre

 

À propos de la vie de saint Blaise (mort en 316) D’après les sites nominis.fr, Wikipédia, catholique.org et diocèse de Fréjus-Toulon

 

Saint Blaise fut l’un des saints autrefois les plus populaires et les plus célèbres, par l’efficacité de son intercession. D’abord très habile médecin et en même temps très vertueux chrétien, il devint évêque de Sébaste en Arménie, par le choix du peuple, qui lui portait une grande estime. Cependant Blaise, inspiré par l’Esprit, quitta bientôt son siège épiscopal pour s’enfuir et vivre en ermite dans une caverne du Mont Argée (volcan endormi de Turquie). Il avait pour compagnie des bêtes sauvages qui venaient chaque jour le visiter pour recevoir sa bénédiction ou la guérison de leurs maux. Des païens le surprirent en son désert. Troublés de le trouver serein en compagnie de fauves, ils allèrent tout raconter à Agricola, gouverneur de la Cappadoce. Ce dernier avait besoin de fauves, voire de chrétiens pour les jeux du cirque. Blaise, ne voulant pas lui livrer d’animaux et surtout renier sa foi chrétienne, fut arrêté. En 316, pendant les persécutions ordonnées par l'empereur romain Lucinius (308-324), il mourut décapité après avoir été torturé  au moyen de peignes de fer tels qu'en utilisent les cardeurs.

Selon la tradition, c’est la date du 3 février qui est retenue pour célébrer sa mémoire dans les églises d’Occident, alors que les églises d’Orient retiennent le 11 février. Son culte a commencé au VIIIe siècle et s’est étendu à toute l’Europe aux XIe et XIIe siècles.

 

 

Anecdote 

Lorsque les persécutions de Dioclétien (284-305) l’eurent forcé à quitter son évêché, saint Blaise se réfugia dans une caverne, et y mena la vie d’un ermite. Les oiseaux lui apportaient sa nourriture, et venaient en foule vers lui, et ne s’envolaient pas avant qu’il les eut bénis. Et lorsque l’un d’eux était malade, il venait à lui, et recouvrait la santé. Or, certain jour, l’équipage d’Agricola, gouverneur de la province après avoir longtemps battu le pays sans rencontrer aucun gibier, parvint à l’endroit où s’était retiré saint Blaise et y vit une foule énorme d’oiseaux et d’autres bêtes, entourant l’ermite comme pour lui demander de les protéger. Et, en effet, les chasseurs ne purent absolument pas mettre la main sur eux. Etonnés, ils firent part de la chose à leur maître, qui ordonna que l’ermite fût amené devant lui. Cette même nuit, saint Blaise vit trois fois, en rêve, le Christ, qui lui dit : « Lève-toi et offre-moi un sacrifice ! » Et voilà qu’arrivèrent les soldats, disant : « Viens, le gouverneur t’appelle ! » Et saint Blaise leur répondit : « Bienvenus êtes-vous, mes enfants ! Je vois que Dieu ne m’a pas oublié ! » Sur tout son chemin il ne cessa point de prêcher, et fit, en présence de ses gardiens, de nombreux miracles. 

Extrait de la légende dorée de Jacques de Voragine (XIIIe)

 

Vous trouverez le Crédencial 2023/2024 en téléchargement en cliquant sur ce lien : 

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Fêtons les saints du pélé-clochers…

Saint Vincent de Néons sur Creuse

Diacre et martyr comme saint Etienne et saint Laurent, saint Vincent (du latin vincens : vaincre) est devenu au fil du temps patron des vignerons.

Il est honoré à Néons où les vignes devaient être nombreuses fut un temps… Il l’est encore dans toutes les régions viticoles.

La vie de ce saint espagnol s’est tellement transformée au cours des ans qu’il est difficile de démêler l’histoire de la légende. 

On note cependant trois faits objectifs : il était diacre, il subit supplices et tortures avant sa mort et malgré cela il mourut dans la joie. Saint Ambroise écrira : « Vincent est torturé, battu, flagellé, brûlé, mais il n'est pas vaincu et son courage à confesser le nom de Dieu n'est pas ébranlé ».

 

 

Anecdotes : Comment saint Vincent est devenu le patron des vignerons ?

● Saint Vincent fut choisi comme patron des Burgondes, au moment où saint Martin fut celui des Francs. Plus tard, il fût donc le saint de la région Bourguignonne. Quand on connaît l’histoire des moines et de la vigne en Bourgogne, on peut en déduire pourquoi il devint plus spécifiquement celui des vignerons.

 ● Certains disent qu'il revenait aux vignerons d'être patronnés, par un saint dont le corps, tel le raisin au pressoir, fut broyé sous les instruments de supplices, et qui versa son sang en union avec le Christ sur la croix.

 ● Humour ! Un jour, Saint-Vincent s'arrêta au bord d'une vigne pour échanger quelques mots avec les vignerons. Pendant ce temps, son âne brouta de jeunes pousses de vigne. À la récolte suivante, le pied de vigne brouté fut bien plus productif que les autres. L'âne du saint venait d’inventer la taille de la vigne !

Inspiré du site http://www.labivin.net/article-saint-vincent-patron-des-vignerons

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Fêtons les saints du pélé-clochers…

Saint Sulpice de Mérigny

 

Avec ce 12^ème rendez-vous à Mérigny, nous arrivons à la mi-temps de notre pélé-clochers ! Avant d'être désigné évêque de Bourges saint Sulpice (du latin Sulpicius : patronyme d'une illustre famille romaine), fut chapelain du roi Clotaire II (584-629). Surnommé le pieux ou le bon à cause de son rayonnement auprès des pauvres et des persécutés, Sulpice était animé d’un zèle inhabituel pour prêcher l’évangile et convertir les âmes. La prière et le jeûne avaient dans sa vie une place prépondérante.

 

 

 

Anecdote : la guérison miraculeuse du roi Clotaire II, souffrant d’une pleurésie

Le roi Clotaire II, roi des Francs, ayant entendu parler de la sainteté de Sulpice demanda à l’évêque Aoustrille, appelé communément saint Outrille, de le faire aumônier de sa cour et plus précisément abbé de sa chapelle. Au cours de son règne (613-629), le roi tomba si dangereusement malade que chacun désespérait de sa santé. Seule la reine Sichilde qui n’eût point perdu courage, conjura le saint prêtre de se mettre en prières pour le salut de son époux. Il le fit et passa cinq jours sans manger, sans dormir et sans interrompre son oraison. La maladie du roi augmentant toujours, on pressa Sulpice de prendre au moins quelque nourriture trouvant qu’il se tuait inutilement à la tâche, parce que le roi allait expirer. Il déclara sans hésiter que celui qu’on croyait mort serait en état de manger le septième jour, et qu’alors il mangerait avec lui. C’est ce qui s’accomplit à l’admiration universelle.

 

 

 

Fêtons les saints du pélé-clochers…

Saint Hilaire de Saint Hilaire sur Benaize

 

Évêque de Poitiers et Père de l’Eglise, saint Hilaire (du latin hilarare : égayer) combattit l'hérésie arienne, ce qui lui valut d'être exilé pendant cinq années. Auteur de plusieurs ouvrages dont le célèbre traité sur la Trinité, proclamé docteur de l'Église en 1851 par le pape Pie IX, il est fêté le 13 janvier*. « Croire en Dieu nous rend porteurs de valeurs qui, souvent, ne coïncident pas avec la mode et l'opinion du moment (…) Le chrétien ne doit pas avoir peur d'aller à contre-courant pour vivre sa foi », rappelait en 2013 le pape Benoît XVI dans une audience sur le Credo. Hilaire de Poitiers comme de nombreux saints, eut le courage et la ténacité de s'opposer à l'idéologie de son temps, quitte à en payer le prix…

 

 

 

Anecdote : le miracle de saint Hilaire

Selon La Légende dorée de Jacques de Voragine, Saint Hilaire réalisa plusieurs miracles qui enthousiasmèrent le peuple. En voici un : en l'an 360, lorsqu'Hilaire revint dans les Gaules, à Poitiers, la population lui fit un triomphe. Un jour, on lui apporta un enfant mort sans baptême. Hilaire se mit à genoux et dit qu'il ne se relèverait qu'après l'enfant... L'enfant revint à la vie et fut baptisé au nom du Père et du Fils et de l'Esprit-Saint.

 

Fêtons les saints du pélé-clochers…

Saint Etienne du Blanc

26 décembre 2023

L’église de ville haute au Blanc est dédiée non seulement à saint Etienne* (du grec « stephanos » : le couronné) premier diacre, martyr de l’Eglise fêté le 26 décembre, mais aussi aux Bons Saints Messaire, Tridore et Principin dont elle abrite les reliques

 

 

 A propos de la vie de saint Etienne (mort en 35)

Étienne, rempli de la grâce et de la puissance de Dieu, accomplissait parmi le peuple des prodiges et des signes éclatants. Intervinrent alors certaines gens de la synagogue dite des Affranchis, ainsi que des Cyrénéens et des Alexandrins, et aussi des gens originaires de Cilicie et de la province d’Asie. Ils se mirent à discuter avec Étienne, mais sans pouvoir résister à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler. Alors ils soudoyèrent des hommes pour qu’ils disent : « Nous l’avons entendu prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. »Ils produisirent de faux témoins, qui disaient : « Cet individu ne cesse de proférer des paroles contre le Lieu saint et contre la Loi. Nous l’avons entendu affirmer que ce Jésus, le Nazaréen, détruirait le Lieu saint et changerait les coutumes que Moïse nous a transmises. » Actes 6, 8-14

 

A propos de la vie de saint Ambroise (340-397)

D’après une catéchèse du pape Benoît XVI du 24 octobre 2007

Saint Ambroise n'avait pas soixante ans lorsqu'il mourut. Il est né vers 340 à Trèves (sur les bords de la Moselle), où son père était préfet des Gaules. Sa famille, issue de la noblesse romaine, était chrétienne. A la mort de son père, sa mère le conduisit à Rome alors qu'il était encore jeune homme, et le prépara à la carrière civile, lui assurant une solide instruction rhétorique et juridique. Vers 370, il fut envoyé gouverner les provinces de l'Emilie et de la Ligurie. Son siège était à Milan, ville où faisait rage la lutte entre les orthodoxes et les ariens*, en particulier après la mort de l'Évêque arien Auxence. Ambroise intervint pour pacifier les âmes des deux factions adverses. Son autorité fut telle que, bien que n'étant qu'un simple catéchumène, il fut acclamé Evêque de Milan par le peuple le 7 décembre 374.

Haut magistrat de l'Empire dans l'Italie du Nord, Ambroise était parfaitement préparé sur le plan culturel, mais en revanche démuni en ce qui concerne l'approche des Ecritures. Le nouvel Evêque se mit à étudier avec ferveur. Il apprit à connaître et à commenter la Bible à partir des œuvres d'Origène, maître incontesté de « l’école alexandrine ». De cette manière, Saint Ambroise transféra dans le milieu latin la méditation des Ecritures. Un célèbre préambule d'une catéchèse ambrosienne montre de façon remarquable comment le saint Evêque appliquait l'Ancien Testament à la vie chrétienne. Ainsi, selon le magistère d'Ambroise et d'Augustin, la catéchèse est inséparable du témoignage de la vie. Il a

toujours défendu avec conviction les droits de l’Eglise face aux empereurs.

Le saint Evêque mourut à Milan dans la nuit du 3 au 4 avril 397 à l'aube du Samedi Saint… En ce Vendredi Saint de l'an 397, les bras ouverts d'Ambroise mourant exprimaient sa participation mystique à la mort et à la résurrection du Seigneur. C'était sa dernière catéchèse. Dans le silence des mots, il parlait encore à travers le témoignage de sa vie. *les ariens nient la divinité de Jésus

 
Saint Aignan de Saint Aigny

 

8ème rendez-vous...  Saint Aignan, fêté le 17 Novembre, est un saint peu connu en Berry. Il est davantage vénéré dans le Loiret, comme évêque défenseur d'Orléans. 

 

 

Né vers 358, il est issu d'une famille originaire de Pannonie qui se réfugie à Vienne dans le Dauphiné. Aignan devient dans un premier temps ermite puis il est attiré par la réputation de sainteté du quatrième évêque d'Orléans Euverte qui participa en 374 au concile de Valence. Ce dernier a entendu parler des qualités et nombreux mérites d'Aignan. Avant de succéder à Saint Euverte en 391.

 

Il nous invite à croire à la force de la prière et à espérer contre toute espérance... " A Orléans, vers 453, Saint Aignan, évêque, qui, mettant sa confiance en Dieu seul, obtint de lui, par des prières et des larmes répétées, que la ville assiégée par les Huns soit délivrée." Extrait du Martyrologe romain  

 

A propos de la vie de saint Martin (316 ou 336-397)

 

        Martin du latin martius signifiant guerrier, a pour racine le nom de Mars le dieu romain de la guerre. Engagé dans l’armée romaine, il devient par son baptême un grand évêque pacifiste et évangélisateur vénéré dans l’Europe entière, mais en particulier en Poitou à cause de son attachement à saint Hilaire et à l’abbaye de Ligugé, en Touraine où il fut évêque et dans notre région du Berry.

   

  Ainsi Messaire, frère de Génitour, baptisé par l’évêque Martin de Tours sera martyrisé près de Tournon.

  

    Dénommé le miséricordieux, il est l’un des plus célèbres évêques de Tours avec Grégoire, le grand (538 ou539-594). Une basilique à Tours lui est dédiée.

    

  Sa vie est essentiellement connue par la Vita sancti Martini (Vie de saint Martin) écrite en 396-397 par Sulpice-Sévère, qui fut l'un de ses disciples.

336 (ou 316) Naissance de Martin à Sabaria en Pannonie (aujourd’hui Szombathely en Hongrie).

Vers 341 (ou 321) Enfance à Pavie en Italie où son père tribun de l’armée romaine est en garnison.

Vers 346 (ou 326) Le jeune Martin rencontre le Christ et demande à devenir catéchumène.

351 (ou 331) Martin enrôlé de force dans l’armée romaine servira dans la cavalerie. 353 Martin partage son manteau et donne la moitié à un pauvre d’Amiens. Jésus lui apparaît en songe la nuit même revêtu de son manteau.

354 Martin reçoit le baptême.

Été 356 Martin obtient son congé de l’armée à Worms.

Automne 356 Martin devient disciple d’Hilaire de Poitiers, lequel est bientôt contraint à l’exil en Phrygie.

357 Martin retourne en Pannonie pour amener à ses parents la bonne nouvelle du salut. Seule sa mère se convertit.

360 Il quitte l’île de Gallinara pour Rome où est passé Hilaire libéré de son exil.

361 Martin retrouve Hilaire à Poitiers. Il est ordonné diacre puis prêtre et se retire à Ligugé qui devient en peu d’années le premier monastère d’occident. Il accomplit des miracles et ressuscite notamment un jeune frère catéchumène.

367 A la mort de Saint Hilaire, il refuse de lui succéder comme évêque de Poitiers.

Fin juin 371 Subterfuge du tourangeau Rusticius pour enlever Martin à Tours.

4 juillet 371 Ordination épiscopale sans le consentement de Martin. Il devient ainsi le 3ème évêque de Tours (fête dite de la Saint-Martin d’été).

372 Il se retire un temps à Marmoutier. L’ermitage devient un monastère.

372-375 Fondation des 6 premières paroisses : Langeais, Saunay, Amboise, Ciran, Tournon et Candes. Martin évangélise les campagnes, détruisant les temples païens et construisant à leur place des églises. Charité de Martin envers un pauvre de Tours (miracle dit du globe de feu). Voyage à Trèves, où il accomplit plusieurs miracles.

380 Martin participe au synode des évêques à Vienne en aval de Lyon.

384 Il prend part au concile de Bordeaux. L’hérétique Priscillien est exécuté malgré l’intervention de Martin.

386-387 Martin retourne à Trèves auprès l’usurpateur Maxime et obtient la grâce des priscillianistes. Il exorcise Avitien, le Comte de Tours.

8 novembre 397 Mort de Saint Martin à Candes.

11 novembre 397 Funérailles de Saint-Martin à Tours.

« Heureux les miséricordieux,

ils obtiendront miséricorde »

Saint Martin de Tours, témoin de Jésus-Christ,

apprends-nous à faire l’expérience

de la rencontre du Père

au plus profond de notre cœur

dans le silence et l’accueil de la Parole de Dieu.

Aide-nous à reconnaître en toute personne le visage de

Jésus pour le servir et l’aimer dans un don gratuit.

 Donne-nous de manifester la joie

De vivre dans la liberté de l’Esprit Saint,

En sortant de nous-mêmes

Pour aller jusqu’aux périphéries de notre temps. 

Saint Martin, intercède pour nous : que nous soyons

d’authentiques disciples du Christ miséricordieux,

mort et ressuscité pour nous partager sa vie.

Et confie à notre Père des Cieux

Toutes les intentions que nous portons.

 ‡ Bernard-Nicolas AUBERTIN, Archevêque de Tours