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Prochaine assemblée pastorale du diocèse de Bourges


 
 
 Voici quelques précisions sur la prochaine assemblée pastorale, qui se réunira autour de notre évêque.

Église en Berry, comment es tu une Église synodale en mission ?
Quels défis pour la mission, aujourd’hui, en Berry ?
A quelle conversion cela m’appelle-t-il ?
A quelles initiatives cela doit-il nous entraîner ?

Samedi 17 février, de 9h00 à 12h30.
Salle des fêtes de Méreau (avenue d’Issoudun, 18120 Méreau)

Accueil autour d'un café à partir de 09h00. Celles et ceux qui le souhaitent pourront partager sur place le pique-nique tiré du sac.

Inscriptions en cliquant sur ce lien : 

https://cutt.ly/qwDOTXD6

Plus d'informations sur le site du diocèse : 

https://www.diocese-bourges.org/agenda/assemblee-pastorale

Vous pouvez télécharger le document en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://drive.google.com/file/d/1P2pz6s41k6cTUXf_q0VVrOeCozcYD7-w/view?usp=drive_link




1ère Assemblée Pastorale

            Dimanche 20 novembre une trentaine de personnes des paroisses de  Le Blanc et de Tournon se sont retrouvées pour notre première assemblée paroissiale.

            Le thème choisi était celui de « La pastorale des jeunes collégiens et lycéens ». Mme Isabelle Le Garo, responsable diocésaine de la pastorale des jeunes (collège-lycée) animait notre rencontre.

            Nous nous sommes répartis en petits groupes ; dans un premier temps, nous avons mis à plat ce que nous percevions de la pastorale des jeunes aujourd’hui et les changements constatés ces dix dernières années. Par la suite, à la lumière de l’Esprit Saint, nous avons recherché quelles initiatives pourraient être porteuses d’avenir.

 

La rencontre s’est terminée par la mise en commun.

Assemblée Pastorale du 20 novembre 2022


 Assemblée Pastorale

La Pastorale des jeunes collégiens et lycéens  

   

 Comme nous vous lavons déjà annoncé, à la suite du Synode sur la Synodalité, l’Equipe d’Animation Pastorale a décidé de consulter régulièrement la communauté sur des sujets précis.


    Pour cela, est organisée une première “assemblée pastorale”, qui se déroulera le dimanche 20 novembre prochain, dès 9h, à lespace St Génitour, et qui sera animée par la responsable diocésaine des collégiens et lycéens. Chacun est invité à y participer, quelque soit son âge, surtout si vous avez des enfants concernés par le sujet, voire des petits enfants, ou que vous êtes vous-mêmes collégiens ou lycéens.


    A cet effet, vous trouverez au fond des églises un feuillet vert, avec ces 4 questions
qui vous permettront de préparer la rencontre.

1- Comment est-ce que je vois la pastorale des jeunes collégiens et lycéens aujourd'hui ?

2- Quels changements ai-je constaté ces 10 dernières années ?

3- Quelles initiatives, quelles "jeunes pousses" pourraient être porteuses d'avenir ?

4- A la fin du temps de partage, quelle phrase ou quel passage d'Evangile me vient à l'esprit qui pourrait résonner avec avec ce qui vient d'être partagé, et éclairer l'avenir ?


 Vous pourrez aussi laisser ces questionnaires avec vos réponses écrites, le jour J.

édito du 28 -11-2021

Entrée en Avent :

L’Evangile de ce jour, nous annonce la venue du “Fils de l’Homme”, un des titres que Jésus s’attribue lui-même et sur lequel nous étions déjà invités à méditer la semaine passée en la fête du Christ Roi. Et nous pouvons poursuivre cette méditation pour entrer en Avent.

Dans le livre de Daniel, le “Fils de l’Homme” est une expression qui désigne non pas un individu, mais un personnage collectif. Il s’agit du Peuple d’Israël, à qui est confiée la “royauté” et la “domination”, comme en atteste sans aucune ambiguïté possible le chapitre 7, verset 27 : « La royauté, la domination et la puissance de tous les royaumes de la terre, sont données au peuple des saints du Très-Haut. Sa royauté est une royauté éternelle, et tous les empires le serviront et lui obéiront. »

Et si Jésus s’attribue à lui-même le titre de “Fils de l’Homme”, figure du Peuple d’Israël, du peuple de Dieu dans l’Ancien testament, c’est peut-être pour nous inviter à y voir la préfiguration de l’Eglise, assemblée des baptisés qui devient corps du Christ par le mystère de l’Eucharistie. La venue du “Fils de l’Homme” peut s’interpréter comme l’avènement du Christ ressuscité, en son corps qui est l’Eglise et dont nous sommes les membres. Et la liturgie de la parole évoque et annonce ainsi un évènement bien contemporain, éminemment ecclésial et, (osons-le dire), paroissial !

Un évènement qui nous interroge et, ce faisant, résonne comme un appel urgent à la conversion. Le Christ est venu, il reviendra, et aujourd’hui encore, il advient au cœur de ce monde en son corps qui est l’Eglise. La promesse de l’Avent, est celle d’une Eglise qui advient au cœur du monde comme un signe de Salut ; promesse de communautés chrétiennes, membres du corps du Christ, qui apparaissent au sein des sociétés humaines comme des lieux d’espérance et des raisons d’espérer. Ainsi l’Evangile de ce jour prend toute son actualité, tout comme le “synode sur la synodalité”.

Dans ce monde inquiet jusqu’à l’angoisse des crises qui le traversent, dans nos sociétés humaines abimées, au milieu des hommes et des femmes de ce temps anxieux et tourmentés par les défis de l’avenir, quel visage d’Eglise voulons-nous faire apparaitre ? Que faire voir du “corps du Christ” à nos contemporains ? Comment nous convertir à devenir ensemble le “Fils de l’Homme”, ce peuple de saints dont le Christ est la tête ? Ce peuple qui, (pour reprendre l’expression de la première lecture de ce jour : Jr 33, 14-16),  accomplit en faveur de l’humanité la “parole de bonheur” adressée par Dieu à son peuple ?

Et pour cela, comment nos communautés chrétiennes, blessées et abîmées, défigurées et découragées parfois par les scandales à répétition qui surgissent dans les médias ces derniers mois, comment nos paroisses peuvent redevenir des maisons sûres, des familles accueillantes,  fraternelles et aimantes où chacun de réjouit de voir l’autre prendre sa place ?

De quoi sommes-nous en Avent ? N’est-ce pas d’une Eglise transfigurée, ne cessant jamais de chercher dans la conversion, sa configuration la plus juste au corps du Christ ? N’est-ce pas ce chemin de conversion que le Synode cherche à explorer pour donner à voir le “Fils de l’Homme”, le Christ en son Eglise, qui vient apporter le Salut et l’Espérance au cœur des vicissitudes de l’existence ?

Votre curé : Père Patrick

Homélie du dimanche 10 octobre 2021

        Ce dimanche, s’ouvre à Rome ce que l’on appelle un synode dans le langage ecclésiastique. Il s’agit là d’une vaste consultation du peuple de Dieu, à l’échelle de l’Eglise universelle, qui permettra à tous de s’exprimer. Une sorte de “Brain-storming” géant, pour que chacun dise comment il voit les choses à propos d’un thème de réflexion donné.

Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Un synode de relève pas de l’art du “management”, ni d’une technique plus ou moins démocratique d’expression. Il s’agit d’un acte de discernement spirituel qui nous dispose à écouter ce que l’Esprit dit à l’Eglise, ce qui suppose qu’ensemble, en communauté, nous nous mettions à l’écoute de la Parole de Dieu. Le synode est un acte de prière, c’est la raison pour laquelle on ne parle pas “d’organiser”, mais bel et bien de “célébrer” un synode.

Ce synode-là est convoqué sur un thème en trois mots : communion ; participation ; mission. Il s’agit de discerner comment l’Eglise peut et doit s’organiser pour rester unie et que chacun devienne, en son sein, un disciple missionnaire capable de prendre sa part de l’annonce de l’Evangile.

Bien entendu, ce synode est en partie voulu par le pape François, en réaction au séisme accablant des multiples abus qui ont abimé tant de victimes et finalement défiguré l’Eglise du Christ. Il s’agit désormais que notre Eglise devienne une maison sûre, qu'elle soit en ordre de mission, dans un monde qui ne cesse de changer, au service d’une humanité confrontée à des défis inédits, tels que la question écologique ou celle de la bioéthique par exemple.

La perspective de ce synode nous offre peut-être une possibilité d’actualisation de l’Evangile de ce jour. Car, au fond, il s’agit bien de cela dans un synode : marcher ensemble, avec Jésus, suivre le Christ et devenir son compagnon de route. Nous pourrions faire nôtre la devise de nos Petites Sœurs Disciples de l’Agneau, qui se sont approprié de belle manière une citation de l’Apocalypse : « les petites sœurs suivent l’Agneau partout où il va.»

Comment chacun de nous personnellement, et tous ensemble en communauté paroissiale, nous voulons et nous pouvons suivre le Christ là où il nous précède et nous entraine ? Et d’une manière prophétique, l’expérience du jeune homme riche vient nous interpeller sur nos désirs et capacité à suivre l’Agneau, en nous rappelant une réalité bien humaine qui est aussi éminemment spirituelle.

Cette réalité, c’est que l’Homme est limité ! Il y a une finitude de la condition humaine, de sorte qu’il est impossible de tout avoir, de tout faire et d’être partout à la fois ! Au contraire du syndrome adolescentrique de la toute-puissance, la maturité de l’adulte consiste en un consentement à ses limites, qui se réalise dans la conscience vive qu’il n’existe pas de choix sans renoncement ! Et cette vérité de notre condition humaine est aussi valable pour notre vie religieuse : suivre le Christ suppose d’assumer des renoncements !

Or, il y a là une question désormais urgente et cruciale pour l’avenir de notre Eglise et de nos paroisses. De fait, s’il est facile d’identifier les renoncements les plus superficiels (renoncer à sa randonnée cycliste du matin pour aller à la messe, ou à son émission télévisée pour conduire ses enfants au catéchisme par ex.), force est de constater qu’il existe des attachements désordonnés plus subtil à diagnostiquer.

-      N’est-pas l’incapacité à renoncer à son image de marque dans l’opinion publique qui a pu conduire notre Eglise à ne pas dénoncer les crimes qui se commettaient en son sein ?

-        N’est-ce pas le refus de renoncer à une réputation dans un cercle d’amis ou un groupe social qui a conduit des familles à ne pas dénoncer des agressions dont leurs enfants étaient victimes ?

Et nous pourrions multiplier les exemples de ces “grands biens” auxquels nous sommes suffisamment attachés pour qu’à l’instar du “jeune homme riche” nous préférions finalement ne pas suivre le Christ sur les chemins de l’Evangile !

La question des disciples de Jésus peut donc (et doit, même) devenir la nôtre : « Mais alors qui peut être sauvé ? » Est-ce que l’Eglise peut être sauvée de sa culpabilité désormais révélée au grand jour ? Est-ce que nos paroisses peuvent être sauvées de leur vieillissement, où de la sécularisation croissante de  nos contemporains ? Est-ce que nos sociétés peuvent être sauvées des catastrophes écologiques, ou économiques, ou sociales ? « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu » dit Jésus.

Reste à savoir ce à quoi il nous faudra courageusement renoncer pour suivre l’unique Sauveur là où il veut nous conduire ?

-     Renoncer à une certaine conception de l’organisation paroissiale ? De la répartition des tâches et responsabilités entre prêtres et laïcs ?

-  Renoncer à un certain attachement à nos communes, au quadrillage ecclésiastique du territoire ?

-      Renoncer à nos nostalgies d’un passé pseudo-chrétien idéalisé et que nous ne pourrons jamais restaurer ?

-        Renoncer à des manières de vivre et de consommer désormais incompatibles avec les enjeux et défis d’aujourd’hui ?

Quels sont les détachements que nous devons vivre et assumer, la saine pauvreté dans laquelle entrer, la sobriété heureuse qu’il nous faut choisir pour suivre le Christ ?

Fort de ces questions, pour l’avenir de notre Eglise et de nos paroisses, pour ce synode qui s’ouvre aujourd’hui et dans le contexte qui est le nôtre, je veux conclure et redisant ici la citation de Bernanos par laquelle Sœur Véronique Margron, Présidente de la Conférence des Religieux et Religieuses de France (CORREF), terminait son allocution après la réception du rapport de la CIASE. Dans cette conférence de 1945, avec un autre vocabulaire, Bernanos parlait déjà de détachement, de renoncement, mais aussi de la perspective d’un avenir de grâce dans les pas de Jésus-Christ :

« L’espérance est une détermination héroïque de l’âme, et sa plus haute forme est le désespoir surmonté. On croit qu’il est facile d’espérer. Mais n’espèrent que ceux qui ont eu le courage de désespérer des illusions et des mensonges où ils trouvaient une sécurité qu’ils prennent faussement pour de l’espérance. L’espérance est la plus grande et la plus difficile victoire qu’un homme puisse remporter sur son âme… On ne va jusqu’à l’espérance qu’à travers la vérité, au prix de grands efforts »

Alors, n’ayons pas peur de plagier encore nos grands anciens et, avec ce synode qui s’ouvre,  entrons dans l’Espérance, tous ensemble !

                                                                                                                    Père Patrick


Editorial du 07 octobre 2021 : Le scandale des abus dans l'Eglise.

       Ce mardi 05 octobre, j’étais avenue de Breteuil, dans les locaux de la Conférence des Evêques de France (CEF), pour participer à une session de travail du Service National de Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS). Ce même jour, était publié le “rapport de la commission Sauvé”, mise en place par nos évêques pour faire la lumière sur le drame des abus et des agressions au sein même de l’Eglise. 
        Toute la journée les interviews se sont enchainées : Mgr Eric de Moulin-Beaufort, président de la CEF, Mgr Luc Crépy évêque de Versailles et chargé de la lutte contre les abus sexuels dans l’Eglise de France, Mgr Aupetit, archevêque de Paris, et d’autres encore, ici ou ailleurs, ont commenté ce rapport et répondu aux questions des journalistes. Etant sur place par hasard, j’ai eu l’opportunité de discuter avec les uns ou les autres, notamment avec le Père Crépy que je connais par ailleurs. 

        Alors que dire ? 

        D’abord, que ce “rapport Sauvé” est intelligent, fruit d’un travail long et rigoureux, très éprouvant aussi pour ceux qui l’ont mené à bien. Les chiffres qu’il donne sont fiables et … terriblement accablants ! Il n’y a pas de mots ! Ensuite, que le diagnostic est clair : le drame des agressions et abus dans l’Eglise n’est pas dû qu’à des personnes déviantes, mais il est aussi lié à un problème institutionnel qu’il va falloir identifier précisément. De plus il n’est pas dû à une mentalité libertaire des années 70, qui aurait polluée l’Eglise de l’extérieur, mais il a commencé bien avant et vient aussi “de l’intérieur”. Enfin, que l’Eglise n’est pas concernée “comme d’autres institutions”, ou “parmi d’autres”, mais bel et bien “plus qu’ailleurs” en son sein, même si ce constat demande à être nuancé. 

       Bref, l’ampleur et l’analyse du phénomène conduit à des conclusions implacables : il y a une partie du problème qui est propre à l’Eglise, ce qui suppose d’accepter une profonde remise en cause, pour aller vers une réforme de nos modes d’organisation et de gouvernance. Il faudra aussi travailler à une reformulation de notre théologie du sacerdoce, et de notre compréhension de l’identité des prêtres, pour éviter les dérives idéologiques qui promeuvent la figure du prêtre comme “quasi divin” et donc “intouchable”. 
        
         Mais avant tout, il convient que l’on soit clair : ce drame et ses conséquences sont l’affaire de toute l’Eglise, et pas seulement des clercs ou de la hiérarchie. En effet, il n’y a pas que des prêtres ou des religieux qui ont été des coupables, mais également des laïcs. Ensuite, le silence n’a pas été que celui d’une hiérarchie qui se protège, mais également de familles qui préservaient leur propre réputation. Enfin, beaucoup de fidèles, aussi bien laïcs que ministres ordonnés, entretiennent et diffusent une image idolâtrique de la figure du prêtre qui participe à l’idée de toute puissance, et d’impunité. 

         C’est donc tous ensemble, en communauté, qu’il convient de faire face. Le prochain synode sur la synodalité, voulu pour le pape François, à propos justement de l’art et la manière de gouverner l’Eglise, sera probablement l’occasion de marcher tous ensemble vers les conversions indispensables qui feront de notre Eglise une maison sûre ! 

         Prions les uns pour les autres à cette intention ! 

                                                                                                                                     Père Patrick
 

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