A propos de la vie de saint Génitour (4ème siècle)
Bien peu de choses sont connues avec certitude de la vie de Saint Génitour. « La légende de saint Génitour et de ses compagnons martyrs reproduite dans le bréviaire de 1863, racontait qu’au temps de saint Martin, une riche veuve Maure, était venue se fixer à Tours avec ses neuf fils… La mère et les enfants furent baptisés par le saint évêque de Tours. Agrippinus, roi des Goths, qui avait juridiction sur cette famille, originaire de son royaume, ordonna de l’exterminer. »
Furieux de leur conversion, il envoya ses gens d’armes à leur recherche pour les obliger à renier leur foi ou les faire mourir. Les cinq premiers enfants furent rattrapés près de Tours et massacrés. Les quatre derniers prirent la fuite en direction du sud. Messaire fut martyrisé près de Tournon. Tridore, Principin et Génitour parvinrent jusqu’au Blanc où ils furent décapités à coups de hache sur les rives de la Creuse en ville Haute.
On raconte, que ce dernier prenant entre ses mains sa tête ensanglantée, traversa la rivière jusqu’à une chapelle dédiée à Notre Dame (église St Génitour maintenant). Passant son doigt entre les planches disjointes de la porte, il toucha l’œil du gardien aveugle et lui rendit la vue. Puis il entra dans la chapelle et tomba de tout son long : il désigna ainsi le lieu de sa sépulture. Pour rappeler cet épisode, il existe toujours dans le vantail gauche du portail le trou par lequel Génitour aurait pu toucher le gardien. Selon la croyance populaire, le fait de passer un doigt dans ce trou permettrait la guérison des problèmes oculaires et assurerait également la fécondité féminine.
La statue du saint se situe au fond de l’église à gauche, après la porte de la sacristie.
Quant à Maure originaire de Hongrie comme saint Martin, restée cachée dans la forêt de Teillé, elle survécut à ses fils et finit ses jours à Azay.
Sources : Les Saints Berrichons de Monseigneur Jean Villepelet (1963) et Le Blanc vingt siècles d’Histoire de Lucienne Chaubin (1986
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